On met le cap sur cette 16e édition du Monte-Carlo Jazz Festival, qui donne à entendre les influences du jazz sur une multitude de styles, avec en vedette Jethro Tull, Magma, Melody Gardot, Chilly Gonzales et bien d’autres.

« Pourquoi vous allez enfin aimer le jazz », c’est le titre de la masterclass donnée par Alex Jaffray – chroniqueur et compositeur – à l’occasion de cette édition du festival de jazz monégasque. Après avoir été dirigée avec passion par Jean-René Palacio depuis l’origine, la Direction Artistique de Monte-Carlo Société des Bains de Mer a fait appel pour cette nouvelle édition à Reno Di Matteo, programmateur consultant. Et c’est autour du charismatique saxophoniste Joshua Redman, enfin réuni avec ses acolytes du Moodswing, album de 1994, que commence ce festival, le 9 novembre, jalonné de Before au Crystal Bar de l’Hôtel Hermitage et d’After au Blue Gin du Monte-Carlo Bay et au Bar américain de l’Hôtel de Paris. De quoi prolonger l’expérience.

Au plus près de la scène dans la Salle Garnier
Le 23 novembre, le festival s’ouvre au rock progressif avec le groupe Jethro Tull et son leader, Ian Anderson, multi-instrumentiste troubadour qui pose d’emblée son intention : « Dépoussiérer de nombreux anciens titres progressifs avec lesquels nous avons commencé ». Entrent ensuite sur scène, le 24 novembre, le pianiste jazz Gonzalo Rubalcaba, enfant de la balle, récompensé par trois Grammy Awards, suivi du bassiste camerounais à la voix suave Richard Bona, qui aime à mêler une foule d’influences du jazz à la pop, en passant par l’afro-beat et les chants traditionnels. Le 27, le rendez-vous est donné pour une rencontre étonnante entre le groupe culte Magma et l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, et ce sont aussi les jeunes talents de l’Académie Rainier III qui sont en vedette le 29. Place alors à un duo piano voix entre Cécile McLorin Salvant et Sullivan Fortner, le 30 novembre, et un concert de Sofiane Pamart, artiste qui fait partie des plus streamés aujourd’hui. Après une soirée jazz et cinéma le 1er décembre en hommage à Chet Baker, grand nom du cool jazz, on retrouve la chanteuse américaine Melody Gardot, le 2. Le 3 décembre, l’Anouar Brahem Quartet puise son inspiration dans la tradition musicale arabe, tandis que l’incontournable Richard Galliano fait vivre son approche du jazz, musette, tango comme une évidence. Un festival qui se conclut avec les sonorités intimes de Chilly Gonzales, le 4 décembre. Une sélection renouvelée donc.
Du 9 novembre au 4 décembre
Opéra de Monte-Carlo
Détails du programme sur montecarlolive.com

By Tanja Stojanov