Dans son premier livre « L’Homme et l’Océan », le Prince Albert II exhorte dirigeants politiques et société civile à agir pour sauver les poumons bleus de la planète.

« Il est de mon devoir de prendre ma part du défi lancé à ma génération : trouver des solutions afin de préserver notre planète, notre bien le plus précieux », estime le Prince Albert II de Monaco. Et pour répondre à ce challenge, le chef de l’Etat a décidé de prendre la plume. Dans son premier livre « L’Homme et l’Océan. Préservons les océans pour protéger l’humanité » (Flammarion), il explique la fibre environnementale des Grimaldi – on y apprend ainsi que le Prince Rainier a bataillé avec le général de Gaulle « pour empêcher l’installation d’une décharge de déchets nucléaires au large de la Principauté » – et son combat personnel avec les projets soutenus par sa fondation créée dès le début de son règne.
Comme son trisaïeul Albert Ier, père de l’océanographie, Albert II s’est rendu au Pôle Nord : cette expédition lui a permis de « ressentir directement » les effets du réchauffement climatique. Il en ramènera une photographie prise au même endroit que son aïeul 100 ans plus tôt. Le contraste des deux clichés est saisissant: « Sur la plus ancienne, une montagne de glace s’avance vers le photographe, le domine, l’écrase presque. Sur la mienne, le glacier a disparu. Il a laissé la place à un lac bordé de roches noires austères… » décrit le Prince Albert II dans cet essai dont l’objectif est de faire prendre conscience de l’importance des océans. Puits de carbone, pompe à chaleur, lutte contre l’érosion, atténuation de l’impact des tsunamis… les écosystèmes marins et côtiers jouent un rôle essentiel de régulateurs du climat. Or, la pollution des eaux et la pêche intensive mettent en péril cet équilibre. C’est pourquoi « il faut agir, et vite! » interpelle Albert II, qui espère voir se multiplier des aires marines protégées ou encore une pénalisation des délits environnementaux… Vite.
Par Milena Radoman